Les relents du fascisme, sous la couverture de la démocratie.

Je sais que cette prise de position de ma part va déplaire à beaucoup de personnes. J’en suis  conscient et je le fais en connaissance de cause. Mais il est temps de dire haut ce qu’on essaie de cacher honteusement. Ma position tranche beaucoup avec celle de mes anciens compatriotes – une grande partie de Polonais sont restés dans le souvenir des luttes passées et ne voit pas la réalité d’aujourd’hui avec l’objectivité nécessaire à la bonne appréhension de la situation. Une grande partie de la population de ma nouvelle patrie est aussi aveuglée par la propagande et la majeure partie des médias qui répète les mêmes phrases, dont la sémantique anti russe est plus forte que le regard objectif sur les faits. Il y a quelques exceptions dans la couverture de ces événements est les reportages d’Yves Magat, journaliste de la RTS en sont en exemple rare, mais combien important de l’objectivité et de pertinence. Comme déjà en 2008, lors du conflit en Ossétie du Sud, c’est un homme courageux qui est sur place et qui relate ce qu’il voit. C’est aussi simple que cela le journalisme de qualité ? Oui, au lieu de recopier les informations tendancieuses des agences pourries par la propagande, il faut se rendre sur place et dire au monde ce qui s’y passe réellement.

Merci à lui et aux quelques autres qui ont le même courage et l’honnêteté.

Voici quelques témoignages qui montrent ce qui se passe aujourd’hui en Ukraine. Pour ma part, s’il y a une chose qui ne peut justifier mon adhésion à cette « révolution », c’est celle du spectre honteux du fascisme.  Occident, réveille-toi. Demain il peut être trop tard. Ma mémoire est encore intacte de Bandera et de ces sbires fascistes. Une balle a touché mon oncle en 1948. Les pages d’histoire volontairement oubliées. Si vous ne comprenez pas l’ukrainien, faites-vous les traduire…

Si cela est l’exemple de la démocratie, alors il faut que je révise mon dictionnaire. Mais attendez, Hitler a aussi fait brûler le Parlement en disant que c’était pour le bien de son peuple…

La suite n’est pas de moi. C’est une citation :

je vous transmets un message de Jean-Marie Chauvier reçu ce samedi 8 mars.

Ce n’est pas pour gâter votre weekend, mais pour appréhender quelque peu une réalité soigneusement cachée.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Marie_Chauvier

TERREUR FASCISTE EN UKRAINE

(elle est bien là, malgré le silence de nos medias !)

LE PARTI SVOBODA (ex-national socialiste) et le réseau de milices armées PRAVYI SEKTOR (Secteur droit ou droite) SONT MAINTENANT AU GOUVERNEMENT ET AU POUVOIR DANS LES REGIONS DE L’OUEST. ILS RECLAMENT L’ACCES AUX ARSENAUX D’ETAT POUR ALLER « RETABLIR L’ORDRE » DANS L’EST RUSSOPHONE. ILS N’ONT PAS PEUR DE SE RETROUVER BIENTÔT FACE A DES TROUPES RUSSES. POUTINE VA-T-IL SE LIMITER A LA CRIMEE ?

J’ai reçu des messages d’Ukraine qui confirment : les ultras qui ont pris le pouvoir à Kiev font régner leur loi un peu partout. Ils constituent des groupes d’autodéfense en prévision de la guerre civile et de la guerre avec les Russes qui occupent la Crimée. Cette terreur blanche ne justifie pas l’intervention russe, qui poursuit ses propres objectifs géopolitiques (éviter que la Crimée ne tombe aux mains de l’OTAN par exemple) mais permet de la comprendre : oui, les Russes et les Ukrainiens russophones sont en danger, de même que les Ukrainiens non nationalistes déjà soumis à l’intimidation et aux menaces, aux brutalités et aux incendies. Il faut savoir aussi que ces mouvements se nourrissent de longue date d’une idéologie ethniciste, d’une haine antirusse, héritée de leurs prédécesseurs des années 30-40, alliés de l’Allemagne nazie. Cette haine qu’un BHL et d’autres émissaires occidentaux sont venus attiser aux tribunes de Maïdan, sûrs de leur « victoire contre la Russie ».

Je vois bien que nos médias et même des commentateurs « de gauche » les qualifient aimablement de « nationalistes » et évitent de dire « fascistes »ou « néonazis ». Sans doute par ignorance (de l’histoire de l’Organisationdes Nationalistes Ukrainiens (OUN) et de ses armées, ou alors par gêne, car l’Occident (et la gauche pro-révolution de maidan) craignent d’être associés aux fascistes, acceptant leur « aide » tout en faisant semblant de ne pas les connaître. (Tous se revendiquent de cet héritage, ce n’est pas une invention de la « propagande russe » !)

Voyez ci-après les images de l’assaut d’un Conseil régionalpar les milices de « Pravyi Sektor ».  (Secteur Droite, néonazis)

http://rt.com/news/nationalists-storm-council-meeting-701/

Ce sont ces milices qui, avec celles du parti d’opposition « Svoboda », ont mené l’assaut du 19 février menant au bain de sang et à l’imposition d’un nouveau gouvernement de putschistes, où plusieurs ministres d’extrême-droite ont pris place.

Vous ne verrez pas ça dans vos JT, la source est russe, donc pas « innocente », chacun montre ce qu’il a envie de montrer

Mais j’ai reçu, de source personnelle ukrainienne, confirmation : des dizaines de locaux des partis non nationalistes (régionaux et communistes) sont incendiés, des maisons individuelles également, des

«ennemis » sont battus et humiliés, des journaux ont été obligés de changer leur ligne éditoriale, il n’y pratiquement plus de presse indépendante…le parti des régions est démantelé, le PC interdit à l’Ouest se maintient à l’Est.

Je le constate d’ailleurs : les agences et journaux en ligne ukrainiens sont « mobilisés » au service des putschistes.

D’autres images intéressantes :

http://rt.com/news/far-right-leader-muzychko-689/

SVOBODA

Voici quelques points en bref du projet de la nouvelle Constitution Nationale, qui reflète bien l’esprit de son concepteur (le parti VO Svoboda) :

 système de gouvernance : présidentiel (4 ans)

la peine de mort pour les crimes contre la nation ukrainienne ou contre l’humanité

Les avortements sont interdits à part « des cas déterminés médicalement ». En revanche les naissances sont encouragées pour »augmenter numériquement la nation ukrainienne »

la double nationalité aussi, il est très difficile d’obtenir la citoyenneté ukrainienne si on n’a pas de sang ukrainien (conditions : avoir vécu en Ukraine min 10ans, parler couramment l’ukrainien, connaître l’histoire de l’État ukrainien)

l’ethnicité est inscrite sur le passeport

il est interdit d’acheter des terres si on n’es pascitoyen d’Ukraine

l’idéologie communiste est interdite comme tout parti ou organisation jugé « anti-ukrainienne »

la censure aussi ! tout le monde est libre de penser ce qu’il veut (à condition de ne pas contrarier Svoboda !)

la propagande de l’homosexualité (seksualnyhzbotchen) est interdite

la pureté de la langue sera contrôlée par l’Académie de la langue ukrainienne

et bien d’autres choses…

J’aime bien l’article 22 : « Chacun est libre defaire ce qu’il veut à condition de ne pas nuire à autrui » (d’actualité !)

Pour ceux qui savent lire en ukrainien voici le lien:

http://www.svoboda.org.ua/pro_partiyu/prohrama/konstytutsiya/

message d’une Ukrainienne (de l’Ouest)

Cher Jean-Marie,

Je viens d’écouter intégralement la conférence de presse de Ianoukovitch qui au moins a expliqué comment et pourquoi il s’est retrouvé là (Rostov-na-Donu). Évidemment, il y a eu des questions épineuses (emprisonnement de Tymoshenko, sa maison luxueuse de Mejyhiria, ses comptes en Suisse bloqués), auxquelles il n’a pas de « bonne réponse » mais ce qu’il dit par ailleurs fait état de la terreur qui règne en Ukraine. En ce moment, tout le système judiciaire est entre les mains des putschistes. Ils contrôlent les sorties de la ville de Kiev et du pays (les aéroports essentiellement).Des listes ont été constituées pour « avoir la peau » de ceux qui étaient proches de Ianoukovitch dans la politique mais aussi sa famille (même son petit-fils !), mais pas un mot sur les oligarques, les vrais ! Ils ont sûrement déjà acheté leur paix dans ce nouveau monde nationaliste (si l’on croit les infos d’après lesquelles on propose aux anciens membres du PR (Parti des Régions) repentis de racheter leurs postes). Comme quoi la corruption continue et on voit bien que la vraie raison de ce soulèvement était de satisfaire les revendications de l’Ouest ukrainien, avant tout identitaires (renforcement du statut de l’ukrainien comme seule langue d’État, démolition des monuments soviétiques, entrée au panthéon nationaliste des nouveaux héros)….

Pour ce qui est de l’Est, il est simplement terrorisé plus qu’autre chose. Et Ianoukovich a perdu de sa légitimité à tous les niveaux, y compris auprès des siens. 500 bureaux du PR ont été incendiés et ses membres sont constamment intimidés. Comment se remettre de ce chaos ? Mais l’Est n’a pas dit son dernier mot non plus, il ne faut pas le chercher. En même temps l’Est est aussi beaucoup moins agressif et surtout beaucoup moins organisé. Il ne possède pas de structures équivalentes à celles de l’Ouest en termes d’organisations paramilitaires et il n’a pas le soutien de l’Occident et de la diaspora (dans ce cas soutien logistique et financier : comme dit Ianoukovitch ce scénario n’a pas été écrit en Ukraine). Et ce qui se passe en Crimée est tout à fait compréhensible, on peut même se demander pourquoi si tard. Si cette tendance continue, le pire peut arriver : toute expression contraire au nationalisme ukrainien sera muselée. Pravyisektor l’a bien dit : le prochain président sera de Pravyi S. On peut imaginer la suite… Et à ce moment-là (ou avant), on perdra malheureusement la Crimée… J’espère simplement que la Russie n’interviendra pas car ce sera une guerre très sanglante avec des conséquences imprévisibles.Image

Est-ce bulletin de vote pour les élections en Ukraine ?